[Todos los enlaces están en francés, a menos que se indique lo contrario]

Después que los hombres la insultaran y la molestaran en las calles de Bruselas, una estudiante belga, Sofie Peeters, realizó un film con cámara escondida [nl] para denunciar el machismo cotidiano que sufren las mujeres que van solas por la calle. Su film y el tema han suscitado polémica en Bélgica y en Francia. Bajo la etiqueta #harcelementderue [acoso callejero], las francesas dan testimonio del acoso verbal y sexual y de los insultos de las que son víctimas en las calles.

«Líbrame de los machos», mural de la artista francesa MissTic, foto de xtof en Flickr, publicada bajo licencia Creative Commons

Dom B. en su artículo “Machismo común: no señores, decir estas ‘buena’ no es un cumplido” le agradece a Sofie Peeters el debate que ha suscitado:

Le documentaire d'une étudiante belge, intitulé «Femme de la rue«, expose via une caméra cachée, le harcèlement sexuel dont elle est victime chaque jour. C'est grâce à elle que le débat a été relancé.

La bloguera Sandrine recuerda que también en Francia:

Le harcèlement de rue est une réalité quotidienne pour quasiment toutes les femmes.

Como prueba, el testimonio de una mujer en la revista electrónica madmoizelle, en donde da una lista de ejemplos de los comentarios y proposiciones crudas e insultos que recibió en la calle, tuvo más de 10 000 “me gusta” en Facebook:

Le harcèlement de rue, ou le fait de se faire aborder, voire verbalement agresser par des inconnus, sort enfin de l’ombre.

Los hombres no entienden o les cuesta entender. De hecho, fue gracias al tuiteo de un internauta francés, @mathieuge, escéptico, como muchos hombres ante esta polémica, que se creó la etiqueta #Harcelementderue:

A noter sur la fille belge insultée dans la rue que je n'ai vu aucune fille se plaindre d'avoir eu à subir le même traitement en France…… Ce qui me laisse à croire que ça demeure un cas extrême relativement isolé.

@valerieCG, en respuesta, hizo un llamado a las víctimas:

@valerieCG : «Si vous avez été victime de harcèlement dans la rue merci de le dire via #harcelementderue pour montrer à @mathieuge l'importance du truc.»

@Agnesleglise bromeó:

@Agnesleglise : «@valerieCG @mathieuge que celles qui n'en ont jamais été victime se signalent, ça ira plus vite (si il y en a) #harcelementderue«

Dos horas después de su lanzamiento, la etiqueta estaba en el cuarto puesto de popularidad en el Twitter francés. Una semana más tarde aún provocaba una oleada de testimonios y numerosos artículos de reflexión. Cabe notar que en Francia, desde el escándalo DSK [es], las mujeres se expresan y militan por medio de etiquetas en Twitter para impulsar sus historias, que luego pasan a manos de la prensa tradicional.

Algunas reacciones de los hombres nos dejan ver que no están al tanto del problema, como lo destaca @cha_matou:

Ne vous étonnez pas qu'on ne parle jamais du #harcèlementderue [quand on lit sur Twitter]:

- RT @El_Mehdiiii «C'est quoi ce hashtag #HarcelementDeRue, certains voit une belle femme, ils tentent leur chance. C'est naturel et propre à chaque espèce. » ET

- RT @LuneHolmes «y a agression et agression. Un gars qui passe à coté de toi et qui lâche un «salope», c'est pas une agression, désolée.»

A los que hicieron comentarios sexistas o que minimizaron el problema los pusieron en su lugar, por ejemplo @Mel036:

Le débile qui comprend rien au #HarcelementDeRue et croit qu'on est scandalisée par la drague. Non, par les insultes et agressions verbales …Et les mecs, on a le droit de penser que la rue n'est pas un terrain de chasse, fait pour draguer la 1ère nana qui passe?

Mural “En la calle” – Foto de Yann Seitek en Flickr, publicada bajo licencia Creative Commons.

Después de los testimonios, Twitter se ha convertido en un espacio de reflexión. ¿Por qué a las mujeres siempre las agreden verbalmente y las insultan en la calle? Esta es la respuesta de @SexismAndTheCT, una entre muchas:

Le #harcelementderue sert à rappeler aux femmes «seules» qu'elles sont des objets et que leur sécurité est un privilège, non un droit.

Bonnequestion sugiere:

Mais ce n’est pas de la drague. Les hommes en question n’ont probablement même pas une vraie intention d’avoir une relation (sexuelle ou pas) avec cette jeune femme. C’est de la domination pure, l’idée que les femmes sont disponibles et qu’il n’y a aucun problème à les insulter.

@elodieesc se opone a los comentarios que dicen que los inmigrantes son responsables de la mayoría de los insultos en la calle y recuerda que el acoso está presente tanto en los barrios populares como en los elegantes, así como en el transporte público:

#harcelementderue entre le gars qui te susurre des insanités en plein Neuilly, le tripoteur de genoux du RER et d'autres à oublier …

@Oniromanie agrega:

Un élément tout bête : ceux qui trainent dans la rue, ce sont les pauvres. Les riches harcèlent dans les salons ou à l'Assemblée [nationale].

A lo que Dom B. respondió:

Aux sociologues, philosophes, politiques, spécialistes d'analyser et expliquer quelle part tient la religion, par le poids des frustrations sexuelles qu'elle impose dans ses interdits, par rapport à un déficit d'éducation, de vivre-ensemble ou de différences culturelles.

@Hans_Bod, por su parte, por fin entendió por qué en Francia a las mujeres no les gusta que las aborden en la calle:

Merci à #harcelementderue maintenant je sais pourquoi quand je dis bonjour à une inconnue en France j'ai l'impression de la violer.

Esta polémica llega en el momento en que el presidente de Francia ratifica una nueva ley sobre el acoso sexual. El 3 de agosto Najat Vallaud-Belkacem, la ministra de derechos de la mujer y portavoz del gobierno, escribió este tuiteo:

#harcèlementderue: la nouvelle loi s’appliquera partout. La libération de la parole des femmes est importante. Restons mobilisé(e)s !

Y las francesas deberán seguir actuando: en el blog Las Marcianas, supimos que las sexistas no toman vacaciones, Crêpe Georgette se pregunta si tal vez sean necesarios unos cuantos cursos de educación antisexista desde el preescolar y el sitio Génération réactive intenta ir más lejos al preguntarse:

… et si finalement, les femmes étaient « responsables » de la transmission des inégalités homme-femme par l’éducation différenciée qu’elles donnent  à leurs enfants ? On ne serait plus seulement dans la victimisation et les hommes ne seraient pas entièrement responsables de tous les maux …