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“Hay que respetar los aspectos geopolíticos, pero no hay que sucumbir»

Categorías: Europa Occidental, Norteamérica, Estados Unidos, Francia, Ciencia, Educación, Medios ciudadanos, Mujer y género, Relaciones internacionales, Tecnología

De una promoción del programa de estudios espaciales en la Universidad Internacional del Espacio. Fotografía cortesía de la Universidad Internacional del Espacio y utilizada con autorización.

Presentamos la segunda parte de la entrevista de Global Voices con Juan de Dalmau, pesidente de la Universidad Espacial Internacional (ISU por sus siglas en inglés). Lee aquí [1] la primera parte de la entrevista.

Global Voices (GV): ¿Cómo han logrado alcanzar una tasa del 40 % de mujeres, cuando tanto países industrializados luchan por convencer a las niñas a hacer estudios científicos?

Juan de Dalmau (JdD): C'est nouveau pour nous aussi, mais c'est le fruit de plusieurs années d'efforts et de partenariats. L'un d'entre eux est un accord pluriannuel avec l'Agence spatiale européenne (ESA) qui vient d'être renouvelé pour trois ans. Il alloue des fonds qui permettent de donner des bourses aux meilleurs candidats de l'ESA, avec un effort d'augmenter le nombre de femmes.
De mon côté, il s'agit de longues années de communication et d'éducation à l'ESA. Ce qui manque, ce sont des modèles à émuler. Nous travaillons ainsi avec le fabricant de poupées irlandais Lottie pour développer une collection de poupées « professionnelles ». Il y a ainsi la Lottie astronome [2], dont le marketing est fait par Lottie en collaboration avec l'ESA.
Par ailleurs, trois étudiantes de la promotion de cette année ont décidé de mener une rechercher sur la politique de parité à l'ISU, c'est-à-dire sur les étudiants, le corps enseignant et les intervenants externes. Elles sont en train de rédiger des recommandations pour améliorer la parité, surtout au niveau des intervenants externes, et j'ai hâte de connaître leurs conclusions.

Juan de Dalmau (JdD): Esto es nuevo, también para nosotros, es el fruto de muchos años de esfuerzo y asociaciones. Por ejemplo, tenemos el acuerdo plurianual con la Agencia Espacial Europea (ESA), que acaba de ser renovado por tres años. El acuerdo asigna fondos que permiten otogar becas a los mejores candidatos de ESA con la finalidad de aumentar el numero de mujeres.

Por mi parte, son años de comunicación y educación en ESA. Lo que falta son modelos a emular. Estamos trabajando con el fabricante de muñecas irlandés Lottie para desarrollar una colección de muñecas «profesionales». Está la astrónoma Lottie [3], cuyo marketing lo realiza Lottie en colaboración con ESA.

Además, tres estudiantes en la clase de este año han decidido realizar una investigación sobre políticas de género en la ISU, es decir, estudiantes, profesores e interesadas externas. Están elaborando recomendaciones para mejorar la paridad, especialmente a nivel de las interesadas externas, y espero escuchar sus conclusiones.

GV: Su misión está anclada en un desarrollo tecnológico pacífico. ¿Cómo navega las tensiones geopolíticas actuales?

JdD: Quand j'ai un sujet difficile à traiter, je relis le credo des fondateurs de l'ISU [4] : « ISU is a place where students and faculty from all backgrounds are welcomed; where diversity of culture, philosophy, lifestyle, training and opinion are honored and nurtured. » [l'ISU est un endroit où les étudiants et les enseignants de toutes formations sont bienvenus ; où la diversité des cultures, des philosophies, des styles de vie et des opinions est encouragée et honorée] Vous pouvez constater que les mots espace ou technologie en sont absents. C'est une philosophie.
Nous avons des partenaires aux États-Unis, en Chine, en Afrique du Sud, au Japon… Parfois, comme pour le cours d'été à Shenzhen, cela pose problème à certains intervenants. En effet, sauf changement de politique aux États-Unis, les employés de la NASA ne peuvent pas se rendre en Chine.
J'ai appris une leçon en 1989 quand j'étais étudiant à l'ISU : il faut respecter les aspects géopolitiques mais ne pas y succomber. Ne pas croire que quelque chose est impossible quand, avec un peu d'imagination, ça l'est.
Notre groupe avait imaginé un projet de station orbitale qui serait une base de recherche sur les effets physiques et biologiques de l'apesanteur pour préparer des missions sur la Lune et Mars où la pesanteur est respectivement six et trois fois plus faible que sur Terre. Nous avions imaginé une station internationale lancée depuis chaque pays, USA, URSS etc, et assemblée en orbite. Notre professeure nous avait dit que c'était « très beau, mais que la politique gagne toujours ». Quelques années plus tard, le président Clinton invitait les Russes à participer à la Station Spatiale Internationale.

Juan de Dalmau, presidente de la Universidad Espacial Internacional. Imagen reproducida con autorización.

JdD: Cuando tengo un tema difícil a tratar releo el credo de los fundadores del ISU [4]: «ISU es un logar donde estudiantes y profesores de todo lados don bienvenidos; donde la diversidad culutral, filosofía, estilo de vida, formación y opinión se honran y se nutren». Pueden constatar las palabras espacio y tecnología no están. Esa es una filosofía.

Tenemos socios en Estados Unidos, China, Sudáfrica, Japón… A veces, la escuela de verano en Shenzhen puede ser un problema para algunos interesados. Es más, a menos que la política cambie en Estados Unidos, los empleados de la NASA no pueden viajar a China.

Aprendí una lección en 1989 cuando estudiaba en ISU: tienes que respetar los aspectos geopolíticos pero no sucumbir a ellos. No creas que algo es imposible cuando, con un poco de imaginación, lo logras.

Nuestro grupo había imaginado un proyecto de estación orbital que sería una base de investigación sobre los efectos físicos y biológicos de la ingravidez para preparar misiones en la Luna y Marte, donde la gravedad es respectivamente seis y tres veces menor que en la Tierra. Habíamos imaginado una estación internacional lanzada desde cada país, Estados Unidos, URSS, etc., y ensamblada en órbita. Nuestra maestra nos dijo que era «muy hermoso, pero la política siempre gana». Unos años más tarde, el presidente Clinton invitó a los rusos a participar en la Estación Espacial Internacional.

GV: La conquista del espacio ya no es un terreno de juego puramente institucional desde la entrada en escena de las empresas privadas, como SpaceX entre otra: ¿Cuál es la posición de ISU respecto al desarrollo aeroespacial privado?

JdD: Nous essayons de montrer que la perception du spatial évolue. Nous faisons la comparaison avec la façon dont l’humanité a utilisé les océans. Tout comme les océans, l’espace est un endroit, et pas une prérogative des gouvernements ou du privé. Si nous nous montrons responsables, nous pouvons accomplir beaucoup dans l’espace : faire de la recherche, exploiter des ressources qui sont quasiment illimitées, si possible de façon durable (la surface de la Terre reçoit suffisamment d’énergie solaire en deux minutes pour couvrir la consommation en énergie mondiale sur un an !). Mais l'espace peut également fournir une plate-forme extérieure d’observation de la Terre et devenir une destination touristique qui sera un jour abordable.

Nous espérons que l’espace ne deviendra pas un espace de confrontation. La défense n’est pas un domaine couvert par l’ISU, même si nous invitons des intervenants sur le sujet.

Nous proposons maintenant des modules de deux semaines intitulé New Space [Entrepreneunariat spatial]. Nous voyons apparaître beaucoup de nouvelles entreprises qui veulent faire du business dans l’espace, souvent animées par des anciens élèves de l’ISU.

JdD: Intentamos mostrar que la percepción del espacio evoluciona. Hacemos la comparación con la forma en que la humanidad ha utilizado los océanos. Al igual que los océanos, el espacio es un lugar, no una prerrogativa de los Gobiernos ni del sector privado. Si mostramos responsabilidad, podemos lograr mucho en el espacio: investigar, explotar recursos que son casi ilimitados, si es posible de manera sostenible (la superficie de la Tierra recibe suficiente energía solar en dos minutos para cubrirla el consumo global de energía durante un año). Pero el espacio también puede proporcionar una plataforma al aire libre para la observación de la Tierra y convertirse en un destino turístico que algún día será asequible.

Esperamos que el espacio no se convierta en un espacio de confrontación. La defensa no es un área cubierta por ISU, aunque invitamos a ponentes sobre el tema.

Ahora estamos proponiendo módulos de dos semanas titulados New Space (Nuevo espacio). Estamos viendo muchas empresas nuevas que quieren hacer negocios en el espacio, a menudo administradas por exalumnos de ISU.

GV: ¿Trabaja ISU para hacer realidad la ciencia ficción optimista? ¿Cuál es su visión del futuro: una colonia permanente en la luna, exploración humana de Marte, mejor explotación de los recursos terrestres?

JdD: J’aime bien cette expression « science-fiction optimiste », c’est vraiment ça. L’espace fait rêver. Quand on demande à un auditoire qui connaît quelqu’un qui était fasciné par l’espace quand il ou elle était enfant, 90 % lèvent la main. L’espace fait rêver les enfants, mais aussi toute l’humanité.

L’avenir ? Il y a des gens qui rêvent d’habiter de façon permanente sur la Lune, sur Mars. Ce qui est intéressant c’est que la plupart du temps, ils prévoient de reproduire ce qui existe sur Terre.

Il faut maintenir le rêve ! Des entreprises comme SpaceX ou BlueOrigin veulent faire vivre non pas une dizaine mais jusqu’à un million de personnes sur la Lune. Pour cela, il faut injecter des fonds, construire des modules, etc. Ces entreprises embauchent sans discontinuer.

L’espace peut aussi nous aider à préserver ce que nous avons sur Terre, à en tirer meilleur profit. Les deux aspects se rejoignent : l’espace peut nous aider à prendre soin de la Terre. L'ONU a déclenché un mouvement il y a quelques années, dont l’objectif est de voir comment l’espace peut aider à atteindre ses 17 objectifs de développement durable (sur l’éducation, la santé, l’alimentation, la prévision des catastrophes etc.). Habiter la Lune pour préserver la Terre, c’est une vision qui n’existait pas il y a 10-15 ans.

JdD: Me gusta ese término «ciencia ficción optimista», eso es realmente. El espacio hace soñar. Cuando le preguntas a una audiencia que conoce a alguien que estaba fascinado por el espacio cuando era niño, el 90 % levanta la mano. El espacio hace soñar a los niños, pero también a toda la humanidad.

¿El futuro? Hay personas que sueñan con vivir permanentemente en la Luna, en Marte. Lo que es interesante es que la mayoría de las veces, planean reproducir lo que existe en la Tierra.

¡Debemos mantener el sueño! Compañías como SpaceX o BlueOrigin no quieren apoyar a una docena, sino a un millón de personas en la Luna. Para eso, debemos inyectar fondos, construir módulos, etc. Estas empresas están contratando continuamente.

El espacio también puede ayudarnos a preservar lo que tenemos en la Tierra, para aprovechar al máximo. Los dos aspectos se juntan: el espacio puede ayudarnos a cuidar la Tierra. La ONU comenzó un movimiento hace unos años, cuyo objetivo es ver cómo el espacio puede ayudar a lograr sus 17 objetivos de desarrollo sostenible (en educación, salud, nutrición, prevensión de  desastres, etc.). Habitar la luna para preservar la Tierra es una visión que no existía hace 10 o 15 años.

Andrew Kowalczuk [5], traductor de Global Voices, hizo las presentaciones entre Global Voices y la Universidad Internacional del Espacio. La editora Suzanne Lehn [6] facilitó la entrevista.