Para comprender la sostenibilidad de conflictos en el Sahel: Entrevista con el experto Jonathan Guiffard

Captura de pantalla del canal de France 24 en YouTube.

Desde la década de de 2000, África es escenario de violentos ataques terroristas y yihadistas en el Sahel donde las poblaciones viven a diario entre el pánico y el miedo.

Para comprender el reacción entre la multiplicación de los conflictos armados de una serie de golpes de Estado en la región, Global Voices entrevistó por correo electrónico a Jonathan Guiffard, especialista del Sahel y de África Occidental, experto asociado en relaciones internacionales y asuntos estratégicos en el grupo de expertos francés Instituto Montaigne. Es también autor del último informe de esta institución sobre la seguridad en África Occidental.

Para seguir la evolución de los conflictos en el Sahel, lee nuestra cobertura especial:

Foto de Jonathan Guiffard, usada con autorización.

Jean Sovon (JS): ¿Cuáles son las principales razones de los 20 años de conflicto en el Sahel?

Jonathan Guiffard (JG): Le conflit au Sahel résulte d’une volonté des djihadistes algériens d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) d’instrumentaliser un terrain propice pour mener une lutte révolutionnaire.

Ces djihadistes ont réussi à convaincre, par la prédication religieuse, le discours révolutionnaire et la contrainte, de nombreux Maliens, Burkinabé et Nigériens marginalisés sur les plans politiques et économiques à rejoindre une lutte armée contre les États en place. La corruption endémique, la prédation de richesses et ressources rares, les tensions rurales entre éleveurs et agriculteurs, la violence symbolique et physique contre des communautés, l’absence de justice ont motivé ces recrutements djihadistes.

Ce phénomène djihadiste a aussi profité de la montée en tension entre les groupes armés rebelles du Nord du Mali (Mouvement national de libération de l'Azawad, Haut conseil pour l'unité de l'Azawad, Coordination des mouvements de l'Azawad) et les autorités maliennes, pour enclencher une spirale de violences qui ne s’est plus arrêtée, malgré des accords de paix de 2015. Les djihadistes ont poursuivi le combat et l’ont étendu dans toute la région.

L’intervention militaire française et internationale, entre 2013 et 2023, a fortement affaibli et déstructuré les groupes djihadistes, tout en ouvrant des fenêtres politiques. Mais ces succès ont été mal exploités sur le plan politique et cette présence est devenue un prétexte renforçant la spirale de violence. Le piège s’est refermé sur les alliés internationaux qui n’ont pas vu venir ce changement.

Jonathan Guiffard (JG): El conflicto del Sahel es el resultado del deseo de los yihadistas argelinos de Al Qaeda en el Magreb Islámico (AQMI) de explotar un terreno favorable para librar una lucha revolucionaria.

Mediante la predicación religiosa, el discurso revolucionario y la coacción, estos yihadistas han logrado convencer a muchos malienses, burkineses y nigerianos marginados política y económicamente para que se unan a la lucha armada contra los Estados de la región. La corrupción endémica, la depredación de la riqueza y los escasos recursos, las tensiones rurales entre pastores y agricultores, la violencia simbólica y física contra las comunidades y la ausencia de justicia han motivado estos reclutamientos yihadistas.

Este fenómeno yihadista también ha aprovechado la creciente tensión entre los grupos rebeldes armados del norte de Malí (Movimiento Nacional para la Liberación de Azawad, Alto Consejo para la Unidad de Azawad, Coordinación de Movimientos de Azawad) y las autoridades malienses, para desencadenar una espiral de violencia que no ha cesado, pese a los acuerdos de paz de 2015. Los yihadistas continuaron la lucha y la extendieron por toda la región.

La intervención militar francesa e internacional entre 2013 y 2023 debilitó y desestructuró significativamente a los grupos yihadistas, al tiempo que abrió ventanas de oportunidad política. Pero estos éxitos han sido mal aprovechados políticamente, y la presencia se ha convertido en un pretexto para reforzar la espiral de violencia. La trampa se cerró sobre los aliados internacionales, que no previeron este cambio.

Para saber más sobre el recrudecimiento de los ataques, lee: Nuevos ataques terroristas en el Sahel

JS: ¿El recrudecimiento de ataques terroristas es un giro en este conflicto?

JG : Après une phase difficile entre 2013 et 2016, les djihadistes ont adapté leurs stratégies, notamment par un effort soutenu de recrutement et de financement de combattants dans le centre et le sud du Mali, ainsi que dans le nord du Burkina Faso. Alors que les troupes françaises et maliennes étaient concentrées au Nord du Mali, ce contournement a permis de fortement relancer l’insurrection.

Depuis 2017-2018, le volume d’attaques augmente sans cesse. Le nombre de civils tués s’accroît de manière exponentielle et l’apparition de milices armées ou soutenues politiquement par les États, au Mali et au Burkina Faso, a enclenché des cycles de violence et de représailles très importants.

En revanche, il est clair que depuis le départ des forces militaires françaises, en 2022, et maintenant que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) quitte le Mali, les djihadistes en profitent. Ils ont retrouvé une grande marge de manœuvre, et en profitent pour occuper le terrain et frapper l’armée malienne et ses alliés russes du groupe Wagner. Les attaques contre les bases maliennes se succèdent et permettent de s’équiper à peu de frais, tout en brisant le moral de l’armée malienne.

Pour l’heure, le tournant n’est pas encore marqué, mais je crois qu’il est effectivement en train d’avoir lieu : sur le terrain, il n’y a plus aucune force capable de rivaliser avec les djihadistes. L’armée malienne et ses alliés n’en ont pas les capacités. Les groupes armés non plus et ils préservent leurs forces pour se battre contre l’armée malienne. Ainsi, les djihadistes peuvent accroître la cadence, sans faire face à beaucoup de résistance. Leur limite sera la taille de l’espace qu’ils occupent : ils auront de plus en plus de mal à gérer des opérations dans des régions aussi étendues allant du Mali au Bénin.

JG: Tras una fase difícil entre 2013 y 2016, los yihadistas adaptaron sus estrategias, en particular con un esfuerzo sostenido de reclutamiento y financiación de combatientes en el centro y el sur de Mali, así como en el norte de Burkina Faso. En un momento en que las tropas francesas y malienses estaban concentradas en el norte de Malí, esta desviación ha dado un gran impulso a la insurgencia.

Desde 2017-2018, el volumen de ataques ha aumentado sin cesar. El número de civiles muertos aumenta exponencialmente, y la aparición de milicias en Mali y Burkina Faso armadas o apoyadas políticamente por los Gobiernos ha desencadenado grandes ciclos de violencia y represalias.

Por otro lado, está claro que desde la salida de las fuerzas militares francesas en 2022, y ahora que la Misión Multidimensional Integrada de Estabilización de Naciones Unidas en Malí (MINUSMA) se va de Malí, los yihadistas se están aprovechando. Han recuperado gran margen de maniobra, y lo están aprovechando para ocupar el terreno y golpear al Ejército maliense y a sus aliados rusos del grupo Wagner. Los ataques a las bases malienses se han sucedido, lo que les permite adquirir material a bajo costo, mientras destrozaban la moral del Ejército maliense.

Por ahora, aún no se ha alcanzado el punto de inflexión, pero creo que sí se está produciendo: sobre el terreno, ya no hay ninguna fuerza que pueda competir con los yihadistas. El Ejército maliense y sus aliados no tienen tal capacidad. Tampoco los grupos armados, y están reservando sus fuerzas para luchar contra el Ejército maliense. Así que los yihadistas pueden acelerar el ritmo sin encontrar mucha resistencia. Su límite será el tamaño de la zona que ocupen: cada vez les resultará más difícil gestionar operaciones en regiones tan extensas que se extienden desde Malí hasta Benín.

JS: ¿El creciente número de golpes de Estado en la región está vinculado a este conflicto? 

JG : La multiplication des coups d’État, au Mali (2020 et 2021), au Burkina Faso (janvier 2022 et septembre 2022) et au Niger (2023) est directement liée au conflit. La dégradation continue de la situation sécuritaire a donné l’opportunité à des officiers de prendre le pouvoir par la force pour tenter de rétablir la sécurité. Il ne faut pas être naïfs : ces officiers ont pris le pouvoir pour eux-mêmes et malgré des annonces de transition, ils ne semblent nullement avoir l’intention de laisser le pouvoir.

En revanche, il est clair que ces prises de pouvoir par la force, parfaitement illégales, ont été permises par un soutien populaire important qui les légitiment. Si l’ensemble de la population est loin de soutenir ces régimes, il y a une base populaire forte dans les grandes villes car les populations vivent l’effondrement de leurs pays. Elles ne parviennent pas à comprendre pour quelles raisons l’ennemi avance, alors que les forces internationales sont sur le terrain. De cette incompréhension né un sentiment de colère et dégagisme : les internationaux et leurs alliés, les classes politiques nationales, sont clouées au pilori.

Toutes les nouvelles options deviennent bonnes à essayer, notamment l’aide apportée par la Russie, alors même que celle-ci est contreproductive et aggrave le conflit. Les duels très vocaux et les provocations à l’égard des anciens alliés français, occidentaux ou régionaux, sont des bravades politiques qui visent à redonner à la population une image positive et de l’honneur aux responsables sahéliens, tout en masquant les difficultés tragiques sur le terrain. Ce populisme ou ce néo-souverainisme est une écume qui ne durera pas, mais qui existe pour répondre à un besoin profond de la population de retrouver des repères.

JG: La proliferación de golpes de Estado en Mali (2020 y 2021), Burkina Faso (enero de 2022 y septiembre de 2022) y Níger (2023) está directamente relacionada con el conflicto. El continuo deterioro de la situación de seguridad ha dado a los funcionarios la oportunidad de tomar el poder por la fuerza en un intento de restablecer la seguridad. No hay que ser ingenuos: estos funcionarios han tomado el poder y, a pesar de los anuncios de transición, no parecen tener intención de renunciar al poder.

Por otra parte, está claro que estas tomas de poder por la fuerza, totalmente ilegales, han sido posibles gracias al fuerte apoyo popular, que las legitima. Aunque la población en su conjunto está lejos de apoyar estos regímenes, existe una fuerte base popular en las grandes ciudades porque la gente está viendo cómo se hunden sus países. No entienden por qué avanza el enemigo, aunque haya fuerzas internacionales en el terreno. Esta incomprensión ha generado un sentimiento de cólera y desconexión: los internacionales y sus aliados, las clases políticas nacionales, están en la picota.

Todas las nuevas opciones pasan a ser buenas de intentar, incluida la ayuda rusa, aunque ésta sea contraproducente y agrave el conflicto. Los duelos ruidosos y las provocaciones dirigidas a los antiguos aliados de Francia, ya sean occidentales o regionales, son bravatas políticas destinadas a devolver una imagen positiva y el honor a los dirigentes del Sahel, que enmascara al mismo tiempo las trágicas dificultades sobre el terreno. Este populismo o neosoberanismo es una espuma que no durará, pero que existe para responder a una necesidad profundamente arraigada entre la población de volver a orientarse.

JS: ¿Se puede hablar de un fracaso militar y seguridad a pesar de la presencia europea y de Naciones Unidas? 

JG : Je pense qu’on peut parler d’un échec stratégique collectif : les forces nationales et internationales ne sont pas parvenues à endiguer le phénomène djihadiste dans la région, avec pour conséquence un drame humanitaire et l’expansion de la violence. La crise est toujours aiguë et aucune perspective positive n’apparaît.

En revanche, il me paraît peu nuancé de parler d’échec de la France, de l’ONU ou du Mali. Les succès militaires n’ont pas été correctement exploités sur le plan politique, ne permettant pas d’apaiser la situation et de trouver des solutions pour lutter contre les combattants les plus déterminés. Tous les acteurs ont ainsi perdu en légitimité. Dans ce cadre, toute solution négociée devient très difficile à mettre en œuvre et chacun se replie sur soi, la confiance ne parvenant pas à s’installer.

Il a aussi vraisemblablement été naïf de penser que les armées françaises, européennes ou onusiennes parviendraient à former durablement et correctement les armées sahéliennes, tout en ignorant les effets politiques négatifs d’un tel soutien : coup d’État des corps habillés les plus forts ou recrutement accru chez les djihadistes. Ce paradoxe est structurant.

Cet échec stratégique, comme la désignation de bouc-émissaires, masque aussi les problèmes de fond qui sont à l’origine de l’enracinement de la crise : les responsables politiques et militaires sahéliens sont entrés dans des spirales de violence et d’oppression contre certaines populations ; la mise en œuvre de milices a accru la violence ; les efforts d’inclusion économique et de développement sont encore moins important qu’auparavant, à cause de la guerre ; l’inclusion politique n’est pas mis en œuvre (échec des accords de paix) ; la mise en œuvre de normes sociales et de justice différenciée et adaptée aux différentes communautés est combattue par l’État central. Ainsi, les sources du problème ne sont pas traitées, ajoutant du carburant à un feu déjà bien entretenu.

JG: Creo que podemos hablar de un fracaso estratégico colectivo: las fuerzas nacionales e internacionales no han conseguido contener el fenómeno yihadista en la región, lo que ha provocado una tragedia humanitaria y que la violencia se extienda. La crisis sigue siendo aguda y no hay perspectivas positivas.

Por otro lado, no creo que sea apropiado hablar de fracaso por parte de Francia, Naciones Unidas o Mali. Los éxitos militares no se han aprovechado adecuadamente a nivel político, lo que ha impedido calmar la situación y encontrar soluciones para combatir a los combatientes más decididos. Como consecuencia, todos los actores han perdido legitimidad. En este contexto, cualquier solución negociada resulta muy difícil de aplicar y cada parte se repliega, ya que no puede establecerse la confianza.

También era probablemente ingenuo pensar que los Ejércitos francés, europeo o de Naciones Unidas conseguirían entrenar adecuadamente a los ejércitos sahelianos a largo plazo, e ignorar los efectos políticos negativos de ese apoyo: un golpe de Estado de las fuerzas armadas más fuertes o un aumento del reclutamiento por parte de los yihadistas. Esta paradoja es estructurante.

Este fallo estratégico, al igual que la designación de chivos expiatorios, también enmascara los problemas subyacentes que están en la raíz de la crisis: los dirigentes políticos y militares sahelianos han entrado en espirales de violencia y opresión contra determinadas poblaciones; la implantación de milicias ha incrementado la violencia; los esfuerzos de inclusión económica y desarrollo son aún menos importantes que antes, a causa de la guerra; la inclusión política no se está llevando a cabo (fracasan los acuerdos de paz); la implantación de normas sociales y de una justicia diferenciada y adaptada a las distintas comunidades que está combatiendo el Estado central. Así pues, no se están abordando las fuentes del problema, lo que echa más leña a un fuego que ya está bien alimentado.

JS: Según usted, ¿qué medidas militares, políticas, económicas y otras podrían poner fin a este conflicto?

JG : Il y a trois temps différents qui demandent des mesures différentes.

Dans le très court terme, les États sahéliens doivent limiter au maximum leurs opérations militaires dans les zones civiles, ceci de manière unilatérale. Au Mali, particulièrement, l’État doit expulser la milice russe et ouvrir de nouveau un dialogue avec les groupes rebelles. Ce dialogue politique est le premier à privilégier.

Dans le court-terme et en parallèle de ces efforts, les États doivent ouvrir des discussions avec les groupes djihadistes, en échange d’un cessez-le-feu généralisé. Les groupes djihadistes disposent de chaînes de commandement efficaces et sont en mesure de faire des trêves. Sur cette base, des représentants des États et des groupes djihadistes doivent négocier, dans un tiers pays, pour établir ce qui est négociable, notamment l’application de normes sociales et religieuses différenciées (mais déjà effectives dans les populations). Ce dialogue doit être mené avec les groupes rebelles, réintégrés au sein de l’État ou comme acteurs tiers, car il s’agit de discuter de la gouvernance. Cette discussion doit se tenir en parallèle d’un effort de désengagement militant : la médiation, le compromis et l’amnistie nationale peuvent aider des djihadistes convaincus à poser les armes.

Dans le moyen-terme, il convient de mettre en œuvre des programmes de développement économiques forts, notamment dans le domaine agricole et au profit des populations rurales. En incluant mieux les agriculteurs aux circuits économiques et commerciaux, en les aidant à se structurer et à moderniser leur production, plusieurs objectifs de réduction de la pauvreté, de souveraineté alimentaire et d’emploi sont atteignables.

La conjonction de ces trois politiques, à des tempos différenciés, pourrait ouvrir la voie à un apaisement de la crise et à diminuer au maximum l’emprise et la légitimité des groupes jihadistes dans la population. Les plus déterminés et idéologisés des combattants resteront longtemps « dans le maquis », mais sans soutien populaire, cela ne pourra pas être éternel. C’est ce soutien qu’il faut diminuer et pour cela, il est important pour les États sahéliens d’écouter les revendications de leurs populations marginalisées.

JG: Hay tres escalas temporales diferentes que exigen medidas distintas.

A muy corto plazo, los Estados del Sahel deben limitar al máximo sus operaciones militares en zonas civiles, y hacerlo unilateralmente. En Malí, en particular, el Gobierno debe expulsar a las milicias rusas y reabrir el diálogo con los grupos rebeldes. El diálogo político es la primera prioridad.

A corto plazo, y paralelamente a estos esfuerzos, los Gobiernos deben entablar conversaciones con los grupos yihadistas, a cambio de un alto al fuego general. Los grupos yihadistas disponen de cadenas de mando eficaces y puede convocar treguas. Sobre esta base, los representantes de los Estados y de los grupos yihadistas deben negociar, en un tercer país, para establecer lo que es negociable, en particular la aplicación de normas sociales y religiosas diferenciadas (que ya están en vigor entre las poblaciones). Este diálogo debe llevarse a cabo con los grupos rebeldes, reintegrados en el Estado o como actores terceros, porque se trata de discutir sobre la gobernabilidad. Este debate debe celebrarse paralelamente a un esfuerzo de desmovilización de los militantes: la mediación, el compromiso y la amnistía nacional pueden ayudar a los yihadistas convencidos a deponer las armas.

A mediano plazo, es necesario iniciar programas sólidos de desarrollo económico, sobre todo en el sector agrícola y en beneficio de las poblaciones rurales. Incluyendo más plenamente a los agricultores en los circuitos económicos y comerciales, y ayudándoles a estructurar y modernizar su producción, pueden alcanzarse varios objetivos en términos de reducción de la pobreza, soberanía alimentaria y empleo.

La combinación de estas tres políticas, en diferentes momentos, podría allanar el camino para aliviar la crisis y minimizar la influencia y la legitimidad de los grupos yihadistas entre la población. Los combatientes más decididos e ideologizados permanecerán «en el monte» durante mucho tiempo, pero sin el apoyo popular, esto no durará para siempre. Es este apoyo el que hay que disminuir, y para eso es importante que los Estados sahelianos escuchen las demandas de sus poblaciones marginadas.

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